Critique - THE VELVET UNDERGROUND & NICO

Publié le par Alek

 


 


The Velvet Underground & Nico


Difficile de trouver une bonne entrée en matière pour un article sur cet album ! Iggy Pop disait que c'était un disque raté... sauf en l'écoutant sous le " filtre " de l'acide, révélateur miracle à travers lequel le Velvet Underground semblait être le groupe le plus incroyable qui ai jamais existé. Il n'avait pas tout à fait tord...

Disons qu'il fait partie des groupes à avoir influencé - plus ou moins tacitement - des générations entières de musiciens. De Joy Division au Brian Jonestown Massacre, l'héritage du Velvet Underground est immense. Ils furent les premiers d'une longue lignée à s'émanciper des principes de la " belle " musique.

Sunday Morning est la première pièce de cet album. Berçeuse hypnotique qui préfigure déjà, dans le ton,  toute une partie du disque. Des pistes comme I'll be your MirrorFemme Fatale suivront ce même schéma : nul besoin de faire concourir la violence ou la noirceur de la musique avec celles du sujet. Hallucinant de perspicacité ! Cependant, si la haine et la désillusion sont des thèmes récurrents dans les ballades " Velvetiennes ", les morceaux " fougueux " ne seront pas forcément en reste... Juste, la plupart du temps, plus orientés sur des métaphores évidentes, sur le monde concret. J'ai retrouvé ce principe bien plus tard avec des morceaux comme " Going to Hell " du Brian Jonestown Massacre.

Ah, il y a aussi Venus in Furs... Cette chanson fait partie de celles que j'aimerai n'avoir jamais entendues... Simplement pour ressentir à nouveau l'ivresse de la découverte ! J'avoue devenir complètement dingue, en  valdinguant mes oreilles de droite à gauche, quand je réalise le nombre de plagiats " Stone Rock " de cette chanson...

Encore une fois l'influence du Velvet Underground est immense. Mais LE Velvet Underground l'est plus encore... C'est important ça, merde !

Heroin, au même titre qu'une chanson comme The Black Angel Death Song, représente pour moi le plus grand exploit du V.U. De une, musicalement parlant, c'est le rythme qui porte la chanson. La base harmonique que l'on découvre au début du morceau restera la même tout du long ! L'intensité vient - au delà du fabuleux violon de John Cale ! - de la multitude d'instruments qui rejoignent la fête au fûr et à mesure que la chanson continue. Ce principe là va lui aussi devenir une constante dans bien des mouvements ; Cold Wave, Kraut Rock, Stone Rock, Punk Rock... nombre d'entre eux ont trouvé leur inspiration dans les morceaux du Velvet Underground. Heroin en tête.

Parlons aussi un peu des pistes plus " Rock'n'Roll " ! Waiting For the Man par exemple, ou bien There She Goes. A mon sens, c'est là où la voix de Lou Reed est le plus à sa place. Pas que je ne sois sensible aux vocalises chamaniques des autres chansons ! Au contraire, j'adore ! Mais juste que son coté " street-aristo " lui va, à mon sens, comme un gant ! Bref, un album de fou furieux... Pour les quelques cas sociaux qui ne l'auraient pas encore découvert, je vous offre là une bonne occasion !

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